Mes impressions, par Alexandre Lavoie
Jeudi, le 25 novembre, j'avais hâte d'aller à l'école! C'était enfin la
journée où les élèves du Projet d'enrichissement allaient exposer leurs
conclusions sur l'enquête qu'ils ont fait sur une municipalité de la
Mitis...
J'étais loin de me douter de la journée rocambolesque que j'allais passer...
À l'horaire pour débuter, le petit groupe de 13 élèves. En commençant le
cours, je savais que nous ne disposions pas beaucoup de temps, car nos
deux prochaines périodes seront consacrées à recevoir des invités. La
prochaine période, nous recevrons Nadia Fillion du CLD et l'autre d'après,
nous aurons une formation sur comment bâtir des enquêtes orales. Ce qui
nous laissait 63 minutes pour présenter toutes les municipalités
enquêtées.
Cependant, cela supposait que les élèves étaient prêts à présenter!
J'imaginais bien naïvement qu'après 7 périodes la préparation devrait être
complétée. Mal m'en pris, j'avais omis de me souvenir de qui dit
présentation orale, dit aussi multiples raisons de ne pas présenter le
moment venu...
Pour vous faire part de mon désarroi et de ma déception envers plusieurs
élèves du groupe Pe 01, voici un échantillon des excuses trouvées afin de
ne pas présenter:
«J'étais absent au dernier cours, je ne sais pas ce qu'il faut faire!»
«J'ai oublié mon carton chez nous, je ne peux pas présenter!»
«Mon coéquipier est parti avec la clée USB sur laquelle ma présentation se
trouvait...»
On repassera pour la fiabilité... Cet incident m'a fait réalisé que la
perception de ce cours n'était pas la même pour moi que pour eux.
Lorsque j'ai accepté de réaliser ce projet, je me disais que c'était une
chance unique pour ces élèves de réaliser un projet qui ne possède aucun
équivalent au Québec. De plus, l'élève qui s'investira dans ce projet
terminera sa formation en ayant une base dans les nouveaux médias. Pour
renchérir, les entrevues qu'ils réaliseront avec les personnes âgées leur
permettront de se découvrir eux-mêmes en tant que personne. Souvent, c'est
l'autre qui te renvoie ta propre image. C'est ce que j'avais à l'idée en
réalisant un tel projet.
Le problème, c'est que malheureusement, on comprend plus tard à quoi cela
pouvait nous servir telles notions ou même tels cours! C'est pourquoi,
certains élèves voient ce cours comme une petite matière qui n'est même
pas obligatoire pour passer en 3e secondaire. Voilà la disparité avec les
objectifs que je m'étais fixés...
Devant tous ces raisons, j'ai dû les rappeler à l'ordre en leur disant que
je crois que j'ai surestimé la capacité à réaliser ce projet et qu'en
conséquence tous ceux qui ne présenteront pas aujourd'hui commenceront
leur évaluation à B plutôt qu'à A. Tiens, cette décision a fait que
certains sont miraculeusement devenus prêts instantanément! Sans doute un
miracle du frère Alex...
Heureusement, certains étaient prêts.
Il me restait mon second groupe de Pe 02 où les consignes de l'expo
variait. Après avoir constaté le manque de sérieux de certains le matin,
j'anticipais le déroulement de la période. En effet, puisque c'était un
groupe de 27, chacun ne pouvait passer à l'avant pour présenter. Je leur
avais donc donner un numéro d'équipe et un tableau indiquait quelle équipe
allait présenter à telle autre. De plus, pendant la présentation à l'aide
de l'outil de google, les élèves qui recevaient la présentation se
devaient de remplir un tableau synthèse directement sur internet.
Normalement, tous les élèves écriraient sur le même tableau et à mesure
que le tableau se remplirait, il serait vu par tout le monde. C'est ce que
l'on appelle un exercice de coécriture. Pendant qu'ils se présentaient
entre eux, je devais les évaluer. Quel naïf!
Aussitôt que l'exposition a débuté les ordinateurs ont commencé à planter...
Les élèves ayant eu le temps de voir que ce qu'ils écrivaient dans ce
tableau était vu par tout le monde ont commencé à trouver l'exercice
intéressant. Tant et si bien qu'à mesure que les ordinateurs refusaient de
coopérer les élèves étaient frustrés parce qu'ils ne pouvaient pas
effectués la tâche demandée. Ils voulaient trouver des solutions de
rechange. Grâce à Sébastien, Collin et Simon, certains ordinateurs sont
revenus à la normale. On les redonnait alors aux élèves qui s'empressaient
de reprendre leur ouvrage pour compléter le tableau le plus possible.
Cette période aurait pu être la pire de la journée, mais ce fut la
meilleure! Ce fut la meilleure parce que malgré les «bogue» informatiques
les élèves ont poursuivi leur tâche tant bien que mal, même ceux qui
manquaient de motivation avant ont participé à ce premier exercice de
coécriture! Je suis fier d'eux!
Comme le tout n'a pas fonctionné comme espéré, j'ai dû modifier les
consignes. Les élèves feront leur propre auto-évaluation et ils devront
remplir le tableau à la maison.
Conclusion 1: Ce qui fait qu'un prof. est satisfait de son cours, malgré
tous les pépins techniques, c'est de voir des élèves qui sont motivés à
poursuivre leur tâche peu importe les problèmes rencontrés...
Conclusion 2: On a beau vouloir adapter notre enseignement aux nouvelles
technologies, encore faut-il que les nouvelles technologies soient assez
performantes pour qu'on s'y adapte...
journée où les élèves du Projet d'enrichissement allaient exposer leurs
conclusions sur l'enquête qu'ils ont fait sur une municipalité de la
Mitis...
J'étais loin de me douter de la journée rocambolesque que j'allais passer...
À l'horaire pour débuter, le petit groupe de 13 élèves. En commençant le
cours, je savais que nous ne disposions pas beaucoup de temps, car nos
deux prochaines périodes seront consacrées à recevoir des invités. La
prochaine période, nous recevrons Nadia Fillion du CLD et l'autre d'après,
nous aurons une formation sur comment bâtir des enquêtes orales. Ce qui
nous laissait 63 minutes pour présenter toutes les municipalités
enquêtées.
Cependant, cela supposait que les élèves étaient prêts à présenter!
J'imaginais bien naïvement qu'après 7 périodes la préparation devrait être
complétée. Mal m'en pris, j'avais omis de me souvenir de qui dit
présentation orale, dit aussi multiples raisons de ne pas présenter le
moment venu...
Pour vous faire part de mon désarroi et de ma déception envers plusieurs
élèves du groupe Pe 01, voici un échantillon des excuses trouvées afin de
ne pas présenter:
«J'étais absent au dernier cours, je ne sais pas ce qu'il faut faire!»
«J'ai oublié mon carton chez nous, je ne peux pas présenter!»
«Mon coéquipier est parti avec la clée USB sur laquelle ma présentation se
trouvait...»
On repassera pour la fiabilité... Cet incident m'a fait réalisé que la
perception de ce cours n'était pas la même pour moi que pour eux.
Lorsque j'ai accepté de réaliser ce projet, je me disais que c'était une
chance unique pour ces élèves de réaliser un projet qui ne possède aucun
équivalent au Québec. De plus, l'élève qui s'investira dans ce projet
terminera sa formation en ayant une base dans les nouveaux médias. Pour
renchérir, les entrevues qu'ils réaliseront avec les personnes âgées leur
permettront de se découvrir eux-mêmes en tant que personne. Souvent, c'est
l'autre qui te renvoie ta propre image. C'est ce que j'avais à l'idée en
réalisant un tel projet.
Le problème, c'est que malheureusement, on comprend plus tard à quoi cela
pouvait nous servir telles notions ou même tels cours! C'est pourquoi,
certains élèves voient ce cours comme une petite matière qui n'est même
pas obligatoire pour passer en 3e secondaire. Voilà la disparité avec les
objectifs que je m'étais fixés...
Devant tous ces raisons, j'ai dû les rappeler à l'ordre en leur disant que
je crois que j'ai surestimé la capacité à réaliser ce projet et qu'en
conséquence tous ceux qui ne présenteront pas aujourd'hui commenceront
leur évaluation à B plutôt qu'à A. Tiens, cette décision a fait que
certains sont miraculeusement devenus prêts instantanément! Sans doute un
miracle du frère Alex...
Heureusement, certains étaient prêts.
Il me restait mon second groupe de Pe 02 où les consignes de l'expo
variait. Après avoir constaté le manque de sérieux de certains le matin,
j'anticipais le déroulement de la période. En effet, puisque c'était un
groupe de 27, chacun ne pouvait passer à l'avant pour présenter. Je leur
avais donc donner un numéro d'équipe et un tableau indiquait quelle équipe
allait présenter à telle autre. De plus, pendant la présentation à l'aide
de l'outil de google, les élèves qui recevaient la présentation se
devaient de remplir un tableau synthèse directement sur internet.
Normalement, tous les élèves écriraient sur le même tableau et à mesure
que le tableau se remplirait, il serait vu par tout le monde. C'est ce que
l'on appelle un exercice de coécriture. Pendant qu'ils se présentaient
entre eux, je devais les évaluer. Quel naïf!
Aussitôt que l'exposition a débuté les ordinateurs ont commencé à planter...
Les élèves ayant eu le temps de voir que ce qu'ils écrivaient dans ce
tableau était vu par tout le monde ont commencé à trouver l'exercice
intéressant. Tant et si bien qu'à mesure que les ordinateurs refusaient de
coopérer les élèves étaient frustrés parce qu'ils ne pouvaient pas
effectués la tâche demandée. Ils voulaient trouver des solutions de
rechange. Grâce à Sébastien, Collin et Simon, certains ordinateurs sont
revenus à la normale. On les redonnait alors aux élèves qui s'empressaient
de reprendre leur ouvrage pour compléter le tableau le plus possible.
Cette période aurait pu être la pire de la journée, mais ce fut la
meilleure! Ce fut la meilleure parce que malgré les «bogue» informatiques
les élèves ont poursuivi leur tâche tant bien que mal, même ceux qui
manquaient de motivation avant ont participé à ce premier exercice de
coécriture! Je suis fier d'eux!
Comme le tout n'a pas fonctionné comme espéré, j'ai dû modifier les
consignes. Les élèves feront leur propre auto-évaluation et ils devront
remplir le tableau à la maison.
Conclusion 1: Ce qui fait qu'un prof. est satisfait de son cours, malgré
tous les pépins techniques, c'est de voir des élèves qui sont motivés à
poursuivre leur tâche peu importe les problèmes rencontrés...
Conclusion 2: On a beau vouloir adapter notre enseignement aux nouvelles
technologies, encore faut-il que les nouvelles technologies soient assez
performantes pour qu'on s'y adapte...
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